" En quoi le bonheur peut-il bien consister sinon à n'être pas trop malheureux entre des malheurs !" Jean Rostand

A mon avis, il y a qu'une seule question à laquelle on peut pas réellement répondre, dans la vie. "Comment on fait pour être heureux?" Tout d'abord, c'est quoi exactement le bonheur ? Je veux dire, tout le monde en parle mais est-ce que quelqu'un est-il vraiment capable de le définir ? Parce que moi en tout cas, j'ai pas la moindre idée de ce que c'est. En fait, je pense que le bonheur n'est pas le même pour tout le monde; on a pas tous les même attentes de la vie, du fait d'être heureux.

Pour certains, le bonheur va se résumer à un instant, une seconde, une minute parfaite... un petit je ne sais quoi qui va amener de l'horizontalité dans la plénitude platitude du quotidien. Pour certains, cela va suffire. Le parfum de l'air, le souffle du vent, une présence. Ces gens là ont de la chance, la chance de pouvoir saisir, capter un instant de bonheur, et surtout de pouvoir le reconnaître lorsqu'il se présente.

Et puis il y a les autres. Ces gens, là, qui attendent trop. Ingrats, toujours, parce que trop entiers. Rien ne leur suffit. Mais est-ce qu'on ne peut que se contenter dans la vie ? Apprécier par dépit ? "Carpe diem", on dit ... "Cueille le jour" ... cela voudrait donc dire qu'on est censé apprécier la moindre petite journée. Mais ce quotidien qui nous est imposé, est-ce qu'il est réellement appréciable ? Au contraire, moi je pense qu'il nous tasse, il nous encadre, il nous met dans des moules dans lesquels on est pas censé rentrer parce qu'à la base, ils sont pas vraiment faits pour nous. Et puis, je pense pas qu'on puisse être réellement heureux, tout en sachant que pendant que nous on vit comme des petits princes dans nos maisons chauffées, il y a des gens à l'autre bout du monde qui n'ont même pas accès à l'eau. Sous prétexte que NOUS, on est bien, on se doit d'être heureux ? "Mange toute ton assiette, pense aux petits africains; ils seraient bien contents de manger ça, eux" ... Mais de toute façon, que je mange ou non, eux il mourront de faim quoiqu'il arrive. Les ressorts d'une société individualiste, ou seul son PROPRE bonheur importe. Et la pitié dans tout ça ? Et la compassion ? Oubliée, perdue, disparue. De toute façon, l'argent compte plus que l'humain...

Alors c'est bien beau tout ça mais il est où le bonheur, là ?